Comment skier écolo

2019-10-14T17:37:33+02:00

6 PISTES POUR SKIER ÉCOLO

Chaque année c’est pareil, dès que janvier est là, je n’ai qu’une idée en tête : organiser mes vacances au ski ! J’y vais depuis que je suis petite, et chaque année j’ai tellement hâte de retrouver cette ambiance, l’air frais de la montagne, et de dévaler les pistes de ski à n’en plus pouvoir !
Ce n’est pas forcément évident au premier abord, mais les séjours au ski ne sont pas les vacances idéales quand on se préoccupe de son impact sur la planète. J’ai donc eu envie d’étudier le sujet d’un peu plus près et de comprendre en quoi les activités liées aux vacances d’hiver ont un impact sur l’environnement, mais aussi quelles étaients les choses que je pouvais faire, moi, en tant qu’individu, pour minimiser cet impact et agir en faveur de la planète.

LES IMPACTS NÉGATIFS


Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive, mais cela permet de se rendre compte de la réalité et de voir une partie de la face cachée du business des sports d’hiver.

❄ LA POLLUTION

Tout d’abord, il y a le problème des émissions de gaz à effet de serre liées au transport des milliers de personnes qui viennent dans les stations chaque semaine. Imaginez-vous les pics que cela peut atteindre dans certaines régions, notamment durant les vacances scolaires. Le transport est une des plus grosses sources de pollution et encore beaucoup trop de monde utilise son véhicule personnel pour se rendre en station. Gardons en tête que les gaz des voitures qui s’échappent dans l’atmosphère, pénètrent dans les sols dès qu’il pleut, et contaminent alors la végétation, les nappes phréatiques et les fleuves.
Il ne faut pas oublier qu’une partie de la couche d’ozone est déjà bien entamée par les camions qui acheminent de la nourriture dans les supermarchés, mais également par les déneigeuses pour rendre les routes praticables, les camions poubelles, etc… donc évitons d’en rajouter une couche.

❄ LES DÉCHETS

Chaque année, des tonnes de déchets sont retrouvées dans la nature une fois que la neige a fondu. Ces détritus qui mettent parfois des centaines d’années à se dégrader, polluent les sols, l’eau, à cause de leur composition (métal, plastique, verre, ou carton). Sous l’effet de l’humidité, des matières toxiques se dégagent et s’infiltrent dans le sol.
On a tendance à perdre nos bonnes habitudes, notamment pour des questions de praticité : c’est les vacances, on achète des choses faciles à cuisiner, industrielles et suremballées… et on peut se laisser aller à l’oubli du tri des déchets, parce que, merde, il fait froid dehors, c’est plus simple de tout mettre dans la même poubelle dans l’appart… #nocomment

❄ IMPACT DES ACTIVITÉS SUR L’ENVIRONNEMENT

Toutes ces constructions en haute montagne, entre les hébergements et les remontées mécaniques, ça a forcément des conséquences sur la faune et la flore, c’est inévitable. On a bétonné et installé des machines gourmandes en énergie dans ces espaces naturels, à l’origine, hostiles à l’Homme, sans se préoccuper des conséquences de toutes ces activités sur l’environnement.
Pour attirer toujours plus de touristes, certaines stations ouvrent de nouvelles pistes et donc mangent un peu plus d’espace naturel. L’enneigement artificiel pour entretenir toutes ces pistes est aussi un fléau. Le prélèvement de l’eau dans les rivières et les lacs affecte la vie aquatique, et donc l’écosystème. Le besoin en eau des stations est tellement important qu’elles doivent parfois construire des lacs artificiels.

6 PISTES POUR PARTIR SKIER ÉCOLO


Si ça t’intéresse de te préoccuper de l’environnement pendant tes vacances d’hiver, voici quelques pistes pour partir skier plus écolo. En tant qu’individu, il est important de faire les bons choix. La majorité de la pollution provient des moyens de transports, de ce que nous mangeons, de la manière dont nous consommons. Notre mode de vie a donc un impact sur l’environnement, c’est pour ça qu’il est important que chacun mette sa pierre à l’édifice et participe à cet effort collectif.

Voici quelques propositions pour agir, toi, concrètement, pour réduire ton impact quand tu iras à la montagne.

1. SE RENDRE A LA STATION DE SKI EN TRANSPORT EN COMMUN ET PAS EN VOITURE

C’est tout con et tout le monde le sait, mais c’est important de le rappeler : un bon moyen de s’assurer de réduire son impact est de prendre le train et le bus, et non pas sa voiture. Le transport représente une grosse partie des émissions de CO2 dans l’atmosphère, il est donc primordial d’utiliser les transports en commun pour aller dans ta station de ski.
Surtout que honnêtement, aujourd’hui c’est bien foutu, dans la grosse majorité des stations tu trouveras des bus et des navettes pour te rendre directement sur ton lieu de séjour.

2. CONSOMMER LOCAL

Il faut partir à la recherche des produits locaux et ne pas s’arrêter au premier supermarché qui vous tend les bras. Ce n’est pas forcément évident, je vous l’accorde, mais c’est important si l’on veut créer un cercle vertueux.

En achetant aux producteurs locaux :
– on crée une économie sociale et solidaire, car on fait vivre directement les gens de la région en injectant notre argent auprès d’eux plutôt que dans les grosses multinationales qui se moquent bien de notre santé et de l’environnement.
– on réduit nos déchets car la nourriture provenant des supermarchés est tout le temps suremballée dans du plastique, du métal et autre. N’oublions pas que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas.
– on contribue à la réduction de la pollution liée au transport de toutes ces marchandises, qui alourdit encore la facture en CO2 dans l’atmosphère et de la pollution des sols.

Au besoin, renseignez-vous à l’office du tourisme de la station pour connaître les producteurs et les jours de marchés.

3. BIEN RESPECTER LES ZONES SKIABLES

Je veux dire par là ne pas faire du hors piste. On a l’impression de ne rien faire de mal, sauf que l’on oublie que la montagne est un refuge pour de nombreuses espèces animales, notamment certaines qui hibernent.
Il faut bien comprendre que les animaux qui se trouvent dans les montagnes sont en mode survie, et que s’ils rencontrent un groupe d’humains en raquette, ou bien un skieur qui dévale la montagne, il va être obligé de fuir, et donc d’utiliser l’énergie qu’il avait emmagasiné pour survivre à l’hiver. Ce qui met clairement sa vie en danger.
Nous nous sommes appropriés la montagne, mais n’oublions pas que nous ne sommes pas propriétaires des lieux et qu’ils représentent l’habitat naturel de certains animaux. Il est impératif d’en avoir conscience, et surtout de les respecter si nous voulons préserver l’équilibre naturel et la biodiversité qui est source de la vie.

4. LES DÉCHETS

C’est une évidence pour beaucoup mais c’est super important de ne pas laisser ses déchets dans la nature. Ca pollue les sols, l’eau, et ça met en danger les animaux susceptibles de les ingérer, car cela peut les rendre malades ou carrément les tuer (certains s’essaient à l’ingestion de plastique…).
Il est important de garder à l’esprit que le cycle naturel de l’eau est circulaire : c’est à dire que l’eau des montagnes s’écoule dans les fleuves, se retrouve dans la mer, s’évapore pour former des nuages, et se retrouver de nouveau dans la montagne lorsqu’il pleut ou qu’il neige. En gros si l’eau est polluée en montagne, c’est tout le système à toutes les échelles qui l’est, et l’eau polluée reviendra dans tous les cas à son point de départ : c’est donc un cercle vicieux. On a vraiment intérêt à ne pas bousiller l’équilibre naturel si on veut continuer à vivre sur cette bonne terre.
C’est pourquoi il est primordial de ramasser ses déchets et de ne pas les laisser dans la neige.

Il faut toujours :
– se munir d’un sac réutilisable ou de boites pour stocker ses déchets avant de les jeter dans la bonne poubelle
– utiliser une gourde que je remplis d’eau du robinet, plutôt que d’acheter des bouteilles en plastique

Petit défi à tous ceux qui veulent s’impliquer et être acteur pour la planète :
N’hésite pas à improviser un ramassage de déchets si tu tombes dessus, puis à prendre une photo et à la partager sur instagram ou twitter avec le hastag #montagnepropre

5. PARTICIPER AUX MOUNTAIN DAYS

Si certains se demandent comment s’impliquer davantage, vous pouvez chaque année participer aux Mountain days qu’organisent l’association Mountain Riders. Il s’agit de participer bénévolement au ramassage d’ordures dans la montagne avec plein d’autres bénévoles en toute convivialité. On en n’a pas forcément conscience mais chaque année, après le passage des skieurs ce sont des tonnes de déchets type mégots, papier, bouteilles, qui sont retrouvées dans la nature une fois que la neige a fondu…

Chaque année, plus de 150 tonnes de déchets sont jetées en montagne. Sur l’ensemble de ces déchets (emballages plastiques, mégots, ferrailles), 40% des déchets sont recyclables : 64% sont d’origine professionnelle (jalons de piste, câbles) et 36% d’origine touristique (mégots, cannettes, emballages plastiques).
source : www.mountain-riders.org

Vous trouverez les infos sur les différents événements organisés au printemps et l’été sur la plateforme de bénévolat nature J’agis pour la Nature.

6. CHOISIR UNE STATION LABELLISÉE FLOCON VERT

Si tu es un amoureux de la montagne et de la planète, sache qu’il est possible de trouver une station de ski conforme à tes valeurs. Le label Flocon Vert permet aux touristes comme toi et moi d’identifier des stations qui s’engagent pour un tourisme durable. C’est d’ailleurs grâce à l’association Mountain Rider que ce label existe.
L’idée est de mettre en avant les stations de ski engagées dans le développement durable et qui respectent les 21 critères du label.

Par exemple la station s’engage à :
-réduire ses émissions de gaz à effets de serre
-soutenir, développer et valoriser les productions locales pour une économie sociale et solidaire
-protéger et mettre en valeur ses espaces naturels
-sensibiliser le grand public en lui indiquant quel comportement adopter pour limiter son impact négatif et inciter aux comportements positifs
– réduire au maximum les risques de son activité sur les ressources naturelles

Voilà quelques petits exemples qui vous donnent une idée de l’intérêt d’aller dans une station Flocon Vert.
Les critères du label sont exigeants sur les questions environnementales et sociales, mais c’est ce qui fait tout l’intérêt de ce label. Il nous assure de choisir une station qui a un réel engagement envers le développement durable.

💻 Toutes les infos sur le site de Flocon vert

***

Avoir la possibilité de partir dans des espaces naturels aussi exceptionnels que la montagne est une grande chance. C’est un cadeau de la nature et nous devons impérativement être reconnaissant et vouloir agir à notre échelle pour préserver cet espace fragile. Chaque geste compte.

J’espère que cet article vous aura appris quelque chose ou bien qu’il vous aura donné envie de réfléchir la prochaine fois que vous irez goûter aux joies de la montagne. Peut être aurez vous envie de mettre votre pierre à l’édifice !
Dites moi tout ça dans les commentaires !

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5 conseils pour randonner

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5 CONSEILS POUR RANDONNER EN TOUTE SECURITÉ

J’ai chopé le virus de la randonnée en Corse, et j’aime maintenant découvrir les pays en marchant, en grimpant, en suant. C’est une petite aventure à chaque fois, on se sent proche de la terre, en connivence avec les lieux qu’on explore, on ne pollue pas avec sa voiture, on prend son temps pour admirer les paysages quand cela nous chante, sans avoir à se garer à côté de 15 autres voitures ayant eu la même idée que nous. C’est plus personnel et plus gratifiant.
Cependant, partir randonner ne s’improvise pas, même s’il s’agit d’une marche de quelques heures. On peut vite regretter de ne pas avoir été prévoyant sur des petits détails qui peuvent nous pourrir notre sortir en pleine nature.

Je vous propose dans cet article 5 conseils simples à suivre pour partir randonner en toute sécurité. Ces conseils sont tirés de mon expérience personnelle et s’appliquent aux randonnées n’excédant pas une journée.

variante alpine GR20 Corse randonnée

1. Avoir un équipement adapté

Avoir de bonnes chaussures de randonnée. Cela peut paraître évident, mais je croise parfois des randonneurs qui se lancent à l’assaut de montagnes en converses. J’ai fait l’erreur une fois de partir randonner en Corse avec des chaussures de rando bas de gamme, achetée 14€ à Intersport car j’avais oublié les miennes sur le Continent… le résultat ne s’est pas fait attendre : douleurs à la voûte plantaire au bout d’une heure et frottements au tendon d’achille rendant la marche douloureuse.
Soyez sûrs de vos chaussures. Randonner c’est marcher donc il est impératif de prendre du bon matériel. De bonnes baskets de running peuvent faire l’affaire, mais en montagne, préférez des chaussures de rando montantes.

Ne partez pas sans eau. Je pars généralement avec 1,5L pour 4h mais n’hésitez pas à prendre plus. Il faut donc avoir un sac à dos par personne pour porter son eau.

prendre des lunettes de soleil évidemment pour ne pas être ébloui et protéger ses yeux.

prendre une casquette : vaut mieux l’avoir et ne pas l’utiliser. Elle peut s’avérer utile par forte chaleur (une insolation est vite arrivée) ou bien pour retenir vos cheveux si le vent se lève. J’ai toujours une casquette vissée sur la tête que je mets dans mon sac à dos si jamais je ne veux plus la porter parce qu’elle me gêne.

avoir un pull technique : surtout pour la montagne. Plus on monte plus il fait froid, donc je mets toujours dans mon sac à dos un pull technique en polartech qui tient bien chaud au cas où. Lors de ma randonnée au Col de Bavella en Corse, je peux vous assurer que j’étais bien contente d’avoir un pull sur moi à l’approche du sommet !

emporter des barres énergétiques : je prends toujours avec moi des barres aux céréales à base de dates et de fruits secs. Ca permet de se requinquer si on a une baisse de régime et il ne faut pas sous-estimer le pouvoir positif du sucre sur le mental !

avoir une trousse de premiers secours : en pleine nature, mieux vaut être prévoyant. Je ne l’ai encore jamais utilisée, mais je me balade avec une petite trousse avec du paracétamol, un antiseptique, du sérum physiologique, différents types de pansements, des compresses, une pince à épiler.

prendre du matériel au cas où l’on se perd ou si l’on rencontre des difficultés : un téléphone portable, un couteau suisse, une boussole, une recharge solaire pour le téléphone. Une lampe frontale est également bien utile si vous avez mal évalué le temps de retour et que la nuit tombe. J’avoue ne pas tout prendre systématiquement, cela dépend de la randonnée.

2 – Vérifiez la météo avant de partir

Surtout en haute montagne. Le mieux est de s’adresser directement aux offices de tourisme, ils sauront vous renseigner. Le temps peut vite changer donc vaut mieux être informé des conditions météo avant de partir plusieurs heures dans la nature.

3 – Choisissez une randonnée selon vos aptitudes physiques

Randonner c’est avant tout du plaisir, donc inutile de faire une randonnée trop longue ou trop raide. Il peut parfois y avoir des passages accidentés, ou bien il faut utiliser une chaîne en rappel par exemple.

4 – Renseignez-vous sur le parcours avant le départ

Il est nécessaire d’être renseigné et d’étudier son itinéraire en amont pour éviter toute mauvaise surprise. Si vous trouvez la randonnée dans un guide, tout y sera décrit, sinon n’hésitez pas à vous renseigner sur internet ou bien auprès d’un guide local ou des offices de tourisme.

5 – Bien suivre le balisage

Erreur facile à commettre : suivre le chemin et oublier un instant le balisage. J’ai déjà pris un mauvais tournant et bifurquée sur un autre sentier de randonnée en ne prêtant pas attention au balisage. Et au bout de plusieurs minutes je me suis dis que la couleur du marquage n’était étrangement plus la même… dans ce cas là, pas le choix, vous êtes bons pour faire demi-tour ! Bien suivre les marques est l’assurance de ne pas se perdre. C’est évident, mais on est parfois concentrés sur l’effort physique ou happés par la beauté des paysages ☺

***

J’espère que ces conseils vous auront donné envie d’enfiler une paire de chaussures et de partir explorer le monde à pied ! Que ceux qui hésitent encore auront envie de tenter l’aventure !

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